Dimanche 3 mars, nous quittons notre hôtel tôt dans la matinée pour rejoindre en skytrain l’aéroport de Bangkok, direction Phuket, dans le sud du pays. Le vol se passe bien et nous atterrissons en début d’après midi à Phuket. Je dois avouer que j’étais très sceptique quand à cette partie du voyage. Pour moi, Phuket sonne comme île à touristes de masse et arnaques. J’avais à moitié tort. A peine sortis de l’aéroport, nous apprenons que le bus que nous voulions prendre pour rejoindre Phuket ville ne passait que toutes les trois heures et que nous venions de le manquer. Comme par hasard. Nous voilà donc harcelés par les compagnies de taxi et mini van. On se fait hurler dessus par un type qui au lieu de nous expliquer calmement qu’il ne fait la liaison que vers la ville nous insulte et nous gueule dessus pour nous dire qu’il ne nous emmène pas à notre hôtel. On doit donc s’arrêter dans le centre et rejouer une nouvelle fois la carte des négociations avec les tuktuk et taxis locaux pour arriver à notre hôtel. Il est certes un peu loin du centre mais vraiment pas cher et propre. Après avoir posé nos affaires, la jeune femme de l’accueil nous informe qu’un bus passe sur la route principale et qu’il dessert le centre ville. Pour quelques baths, nous rejoignons donc Phuket Ville à la recherche de nourriture. Il est 15h30 et les quelques biscuits de notre petit déjeuner nous semblent bien loin.
Après avoir englouti un bon fast food (ne faites pas les gros yeux), nous passons au bureau du tourisme pour nous renseigner sur les traversées Phuket/Koh Lanta et sur les excursions dans la baie d’Ao Phang Nga. Nous visitons ensuite le centre ville et ses bâtiments sino-portugais. Nous sommes déçus, cette ville, de passage, ne représente aucun intérêt ! Il n’y a plus de bus depuis 18h et nous devons donc négocier un tuktuk pour rentrer à la guesthouse. En rentrant, nous bookons un tour dans la baie avec notre hôtel. En effet, pas facile d’organiser les choses soit même et pour toute sortie, nous devons passer par des entreprises privées. C’est le tourisme que je déteste, mais en si peu de temps et avec peu moyen on va au plus facile.
Un mini van nous attend pour nous conduire à la marina. Là, des centaines de touristes, stickers collés au t-shirt, attendent d’embarquer dans l’un des bateaux. Nous avons un peu de chance, le nôtre n’est pas bondé. Nous prenons la mer et peu à peu, les roches karstiques surgissent de la mer et s’imposent à nous. Nous faisons un premier arrêt à la cave des chauves souris. Nous embarquons dans une kayak (avec pagayeur), qui nous emmène visiter la fameuse grotte. C’est très beau, un paysage magnifique. Mais nous sommes bientôt rejoints par une dizaine de bateaux qui jettent tous leurs kayak à la mer. Vite, il est temps de mettre les voiles. Notre prochain arrêt ressemble au précédent. Vient ensuite l’heure du repas.
Après déjeuner, nous naviguons vers l’île de James Bond. Elle est surnommée ainsi depuis le tournage de L’homme au pistolet d’or avec Sean Connery. L’île est vraiment très belle avec ce rocher imposant, qui fend la mer.
Nous n’avons que 20 minutes à passer sur l’île avant de nous faire siffler (oui oui comme des chiens) par notre équipage qui nous demande de rejoindre les long tail boat et de rejoindre notre bateau.
Sur la brochure, on nous promettait une heure de baignade sur une plage paradisiaque. La réalité est toute autre. La plage est minuscule, sale et les dizaines de bateaux s’y arrêtent. L’eau, pleine de détritus, n’incite pas à la baignade. Chris et moi demandons donc d’emprunter un kayak pour faire un petit tour, en guise de compensation. En approchant des falaises de l’île, nous apercevons de nombreux singes peu farouches. Après seulement 30 minutes, on nous invite à remonter à bord pour le retour sur Phuket. Retour horrible ! Les membres de l’équipage poussent la sono à fond et nous font le show, déguisés comme des bouffons. Je ne souhaite pas prendre part à cette mascarade (je n’ai pas besoin qu’on me divertisse de cette façon) et je m’isole à l’avant du bateau pour profiter du paysage, incroyable. Après une heure à subir du Shakira et du Rihanna à fond les ballons, je suis heureuse de rejoindre la terre ferme. Nous arrivons en fin d’après midi à la guesthouse. Nous prenons un repas dans la rue et bookons notre hôtel pour Koh-Lanta, notre destination du lendemain.
Un mini van vient nous chercher aux aurores pour rejoindre le port. Première destination de la journée : Koh Phee Phee, une petite île prisée par les touristes qui aiment s’exhiber et faire la fiesta. Il est à peine 11h mais la faim nous tiraille le ventre. Après un bon banana shake et pad thaï, nous négocions un long tail boat qui nous emmène sur la seconde île de KohPhee Phee, qui abrite Maya Beach, une jolie petite plage qui doit sa renommée au film La Plage avec DiCaprio et Guillaume Canet. C’est donc dans une eau à 27° que nous admirons le paysage. Je dois dire que depuis les Seychelles, je suis un peu difficile et aucune plage, si belle soit-elle, ne parvient à éclipser celles de Praslin et de La Digue.
Nous ne restons pas longtemps car nous devons rejoindre l’île principale afin de prendre notre second bateau. C’est dans un rafiot tout pourri avec un équipage exécrable que nous prenons place. Heureusement, la traversée ne dure qu’une heure et demi. C’est donc au milieu de l’après-midi que nous débarquons sur le port de Koh-Lanta. Nous évitons les taxis et les tuktuk, notre gesthouse se trouvant juste à côte de la jetée. Tellement près que nous la loupons et marchons quelques kilomètres pour rien. C’est donc trempés que nous trouvons enfin notre logement, qui borde la plage. La gérante est adorable et répond à toutes nos questions, nous conseillant sur les choses à voir sur l’île. Elle est au petit soin et n’essaye même pas de nous vendre 10000 trucs. C’est une première ! Nous repérons un peu les lieux et nous offrons un resto : poisson frais grillé au barbecue au menu ! Je passe une nuit horrible : malgré la moustiquaire, la citronnelle et la bombe, les moustiques me dévorent. Un vrai festin !
Le lendemain, nous décidons de prendre notre temps. Ce n’est que vers 12h que nous sortons direction une plage recommandée par notre logeuse, à quelques kilomètres de là. La marche, ça ne nous fait pas peur. Tout le long de la route, nous sommes frappés par le nombre de panneaux et les hauts parleurs placés là pour avertir la population en cas de tsunami. La plage est très grande et nous prenons place en terrasse afin de d’abord manger un bout (comment ça on ne fait que manger…).
La chaleur est écrasante et nous piquons une tête. Nous ressortons presque aussi vite : des petites billes transparentes, molles comme des méduses nous piquent un peu partout. De peur de choper une allergie, nous nous séchons sur la plage avant de reprendre notre chemin. Nous retournons sur la plage de notre hôtel. Confortablement installés dans nos transats, nous observons un magnifique coucher de soleil. Une bonne douche et nous retournons au même restaurant que la veille goûter l’une de leur spécialité, servie sur plaque chaude.
Le lendemain matin, à 10 heures pétantes, nos scooters, commandés la veille à notre logeuse, nous attend. Oui je fais ma rebelle mais pas question pour moi de me cramponner à l’arrière et de ne pas conduire, comme la plupart des nanas. Car dans la majorité des cas, ce sont les hommes qui conduisent. Alors même si je conduis comme une mamie (je ne dépasse pas les 50), je tiens à conduire MON scooter. D’ailleurs je vous rappelle qu’en Laponie j’ai conduit la motoneige et qu’en Irlande j’ai conduit pendant 5 jours ! Nous partons donc à la découverte de l’île. Nous rejoignons l’extrême sud en à peine 2 heures, en conduisant doucement et en faisant quelques arrêts. Plus nous descendons, plus les pages sont magnifiques. La route du bord de mer est plus calme, seulement fréquentée par les touristes à scooter. Nous faisons une halte au bord d’une belle plage de sable blanc pour manger un bout (encore). Nous nous dirigeons ensuite vers la vieille ville de Lanta. Il s’y prépare un festival et les étals sont encore plus nombreux que d’habitude. On se désaltère et on reprend la route, direction une plage que nous avions repéré à l’aller. Un petit plongeon et nous rentrons, tranquillement, savourant le vent qui nous fouette le visage et la sensation de liberté que nous procurent nos scooters.
Après cette journée à 100 à l’heure (enfin à 50 pour moi), nous prenons place sur nos transats pour admirer une dernière fois le coucher de soleil. Nous voulons prendre à manger dans la rue mais les vendeurs ne proposent que des glaces et des pancakes. Nous devrons donc faire un petit trou dans notre porte-monnaie en nous rendant dans un restaurant. Nous savourons cette dernière soirée sur l’île, qui relève le niveau de notre séjour dans le sud de la Thaïlande. Nous nous félicitons d’avoir choisi ce petit coin tranquille, fréquenté par de nombreux scandinaves et des familles.
Le retour sur Phuket fût chaotique et nous logeons ce soir dans une guesthouse vraiment pourrie (mais vraiment pas chère), qui a le mérite de n’être qu’à 10 minutes en voiture de l’aéroport. Demain matin, nous prendrons l’avion pour Ho Chi Min
Top classe en scooter 😉
mutti
sympa le voyage! merci des images et des textes, tjs un plaisir de vous suivre !
Vincent Lemoine
Merci pour les petits commentaires, ça nous touche beaucoup et ça nous motive pour la suite !!
c’est clair, merci vinz!
c’est vrai que c’était bien l’aventure cette partie …mais qu’est-ce qu’on a bien mangé :d !