Ce matin, un taxi vient nous prendre à 10h30 pour nous conduire au centre de plongée Octopus à Côte d’or. En arrivant, nous sommes pris en charge par les accompagnants qui nous fournissent le matériel. Une fois nos superbes combinaisons enfilées, c’est parti pour un brief d’une heure. Notre formateur se veut rassurant et nous explique à quoi sert le matériel et les règles de sécurité à adopter. En gros, pour un baptême, nous n’avons pas grand-chose à gérer. Il faut juste respirer normalement et penser à déboucher ses oreilles de temps en temps. Cela ne me semble pas bien compliqué mais le stress me gagne un peu. Même si je sais que nous n’allons pas descendre bien profond (10m maxi), l’appréhension me gagne, mais je ne semble pas être la seule. Deux ou trois autres personnes semblent également un peu stressée. Mais il faut bien se lancer alors nous enfilons nos trèèèès lourde bouteilles d’oxygène sur le dos et direction le bateau.
Nous nous dirigeons vers un lieu déjà connu, l’îlot Saint Pierre près duquel nous avons fait du snorkeling la veille. Nous sommes une dizaine à faire notre baptême ce matin. Octopus mise tout sur la sécurité et un plongeur confirmé s’occupe de 2 débutants. Chris et moi plongeons avec la jeune Juliette, une jeune Seychelloise très cool. Je suis la première à me jeter à l’eau (sans mauvais jeu de mot). En effet, le moniteur s’approche de moi, me fait assoir sur le rebord du bateau, vérifie que mon masque est bien mis et me prend les jambes, sans crier garde, pour me faire tomber à l’eau, la tête à l’envers. Je me retrouve dans l’eau et m’entraîne à respirer. Chris me rejoint bientôt et Juliette nous entraîne vers la corde qui va nous permettre de descendre vers le fond. Alors que je débute ma descente, je panique car de l’eau est entrée dans mon masque. Je remonte donc avec Juliette pour ajuster tout ça. Après cette première tentative ratée, je me reprend en main et entame ma vraie descente. Juliette nous entraîne vers les petits coins qu’elle connaît comme sa poche et le spectacle est hallucinant.
Des milliers de poissons évoluent autour de nous. Même si je me concentre pour respirer correctement et déboucher mes oreilles, le stress s’éloigne peu à peu et j’apprécie le spectacle qui se déroule sous mes yeux. Je n’en reviens pas ! Nous continuons notre ballade avec Juliette qui nous fait approcher d’une petite grotte. A l’intérieur, deux requins de récif. Ils sont magnifiques et semblent inoffensifs. Un peu plus loin, Juliette fait sortir de sa tanière une murène. A cet instant là, les premières images du Grand bleu me reviennent en tête (lorsque Jacques s’amuse à donner à manger à une murène). Je suis fascinée mais le plus beau reste à venir. Juliette repère alors une tortue ! C’est la première que nous voyons depuis notre arrivée. Elle est magnifique et nous nageons quelques instants avec elle. Je suis émerveillée et les mots me manquent pour décrire ce spectacle. Tout à l’air si calme et préservée. Les coraux sont magnifiques, les étoiles de mer énormes et les oursins ont une taille impressionnante. La nature à l’état pur. Après 45 minutes de plongée, il est temps de remonter à la surface. Une fois sur le bateau, nous échangeons nos impressions avec les autres participants. Après nous être débarrassés de notre équipement, nous récupérons nos petits diplômes, fiers de nous.
Il est déjà 12h30 et nous décidons de rester sur Côte d’or pour tester un petit restaurant conseillé sur les forums, La goulue. Pour 10 euros par personne, nous dégustons un plat copieux et délicieux et un petit dessert.
Nous nous dirigeons ensuite vers les quelques petites boutiques de souvenirs pour acheter quelques présents à nos proches. Lassés par cet amoncellement de touristes, nous décidons de nous caler un peu sur la plage. Mais là, catastrophe. Nous n’avons plus aucune roupille en poche pour payer le bus et tous les bureaux de change sont fermés. Les taxis, si présents la veille, sont absents. Pas moyen d’en trouver un. Il est déjà 16h30 et la panique nous gagne. Nous avons 1h30 pour parcourir les quelques 6 ou 7 kilomètres qui nous séparent de notre guest house. Nous prenons donc notre courage à deux mains et nous élançons sur la route. Le début du trajet est assez dangereux car les voitures roulent très vite, la route est étroite et sans trottoir. Après un passage difficile, nous traversons plusieurs petits villages. L’occasion pour nous de nous retrouver au cœur de la vie Seychelloise. Aucun touriste à l’horizon, nous sommes les seuls. Assoiffés, nous cherchons une épicerie ouvert. Les passants nous indiquent très gentiment le chemin. Chaque personne rencontré a un petit mot gentil pour nous et nous souhaite bon séjour sur leur île, dont ils sont très fiers. Mais cette ballade nous permet également de voir l’envers su décor. Si les touristes sont rois aux Seychelles, bien à l’abri dans leurs hôtels de luxe, la vie n’est pas aussi belle pour les gens du coin. Maisons rudimentaires, extrême maigreur de certains habitants…les Seychellois ne se plaignent pas mais leurs conditions de vie sont loin d’être idylliques. Beaucoup de familles se donnent rendez-vous sur la plage le samedi soir pour manger et danser. La musique créole résonne dans l’air et la bonne humeur est de mise.
Nous continuons donc notre périple et découvrons des paysages magnifiques. C’est au coucher du soleil que nous atteignons la guest house. Nous prenons un petit bain à la piscine bien mérité. Exténués mais heureux de notre journée, nous discutons un peu avec Pascal et Marie-Chantal. Demain, ils visitent la Vallée de mai et nous proposent de nous y emmener en voiture. Leur gentillesse nous touche et nous acceptons bien volontiers. Encore une journée riche en émotion et en souvenirs qui s’achève. Nous nous couchons tôt pour être en forme le lendemain matin.
Waouh le baptême de plongée !! ça, j’aimerais vraiment le faire aussi, même si l’idée me stresse un peu ^^
Sinon, toujours aussi sympa à lire, on a l’impression d’y être ! 😉